Le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) a accordé un financement de 10 millions de dollars pour Madagascar, dans le cadre du programme « Adaptation fondée sur les écosystèmes dans l’océan Indien ». Ce fonds soutient les efforts des acteurs de la société civile pour la protection des points chauds de la biodiversité, en particulier les écosystèmes biologiquement riches qui sont essentiels à l’humanité mais fortement menacés. Il vise également à renforcer les capacités des organisations locales afin d’aider les communautés à prospérer. Le programme est destiné aux sociétés civiles de l’océan Indien, notamment Madagascar, Comores, Seychelles et Maurice, et a pour objectif de développer des projets valorisant les écosystèmes dans le contexte de la lutte contre les changements climatiques. Il s’étend sur une période de dix ans, ayant débuté en 2021 et devant se terminer en 2031. « Le montant global alloué pour les dix années est de 50 millions de dollars : 39 millions proviennent du Fonds vert pour le climat, administré par l’Agence française de développement, 10 millions de l’Union européenne et 1 million de la Fondation Franklinia », a expliqué Olivier Langrand, Directeur exécutif du CEPF.
Progrès et défis des sociétés civiles
Un atelier d’évaluation à mi-parcours du programme a été organisé du 6 au 8 mai au Novotel Alarobia Ivandry. « Cela fait maintenant plus de deux ans que les projets sont en cours d’exécution. Nous sommes ici pour réaliser la première évaluation de l’avancement des objectifs des projets que nous finançons et que la société civile met en œuvre. Les exécutants de ces projets seront présents pour nous présenter leurs travaux, les progrès réalisés, ainsi que les défis rencontrés afin que nous puissions les aider à résoudre ces problèmes », souligne Olivier Langrand. Le programme se concentre sur trois axes. « La première composante, qui est plutôt axée sur le développement de stratégies, consiste à déterminer comment mettre en œuvre et allouer ces financements. La deuxième composante se concentre sur les actions concrètes, notamment les subventions que nous accordons aux organisations de la société civile. Enfin, la troisième composante est une composante de recherche, visant à évaluer l’impact des projets mis en œuvre par ces organisations, afin de déterminer ce qui fonctionne et de diffuser ces informations aux autres organisations, afin que ces actions puissent être reproduites et amplifiées à plus grande échelle dans les différents pays », indique Peggy Poncelet, Directrice des subventions du CEPF pour le hotspot de biodiversité de Madagascar et des îles de l’océan Indien.
Impact du Fonds Vert pour le Climat à Madagascar
« Le Fonds vert pour le climat a-t-il vraiment impacté la vie de la population locale à Madagascar ? » Telle est la question posée par un journaliste malgache à la Coordinatrice du Bureau National des Changements Climatiques, du Carbone, et de la Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (BNCC REDD+), rattaché au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier. « Le ministère est le point focal du Fonds vert pour le climat. Notre objectif est de gérer les financements de manière à garantir un impact concret et direct au niveau des communautés locales. Pour cela, il est essentiel que ces financements ne restent pas concentrés au niveau central. La mise en place de projets structurants, à grande échelle, est désormais considérée comme une priorité », a-t-elle affirmé. Ce projet, financé par le CEPF, permet aux organisations de la société civile de renforcer leur expertise et de maîtriser la gestion des financements, afin d’assurer un impact concret au niveau local.
Lynda A.