Propositions et demandes de l’aide à l’Etat. La CCIFM (Chambre de Commerce et d’Industrie France Madagascar) déplore la diminution jusqu’à 52 % des activités des membres au cours de ces trois mois de confinement. Les entreprises membres de l’association ont pris des dispositions envers les salariés. « Entre 6.000 et 7.000 employés ont été touchés par le chômage technique et 2000 autres ont été licenciés sur les 36.000 salariés que comptent les entreprises membres de l’association », déclare André Beaumont le Président de la CCIFM, lors d’une conférence de presse, le 04 juin 202 à Androhibe. Pour la défense des intérêts de ses membres issus des communautés d’affaires françaises et malgaches et ses 36.000 salariés du secteur formel, le Président de la CCIFM lance un appel au gouvernement pour « prendre des mesures de relances précises et spécifiques pour chaque secteur d’activité, au risque de créer de graves perturbations de l’économie du secteur formel et probablement des frustrations importantes ». Les entreprises proposent et demandent également la mise en place d’un système d’indemnisation du chômage par la création d’une agence dédiée. « Le GEM avait proposé que ce travail soit confié à la CNAPS, mais cela a été refusé. Il reste à trouver d’urgence une autre solution », a-t-il affirmé. La CCIFM demande aussi « l’allègement sinon l’annulation des charges sociales et fiscales du dernier trimestre parce que de toute façon un grand nombre d’entreprises ne pourront pas les pays ».
Des pénuries à prévoir
Face à la mesure de circulation dans certaines grandes villes, « la CCIFM a besoin de résoudre très rapidement le problème de laissez-passer à Tamatave au risque de créer des pénuries car les douanes et équipes du Gasynet ne travaillent que jusqu’à 13 heures depuis que tous les laissez-passer émis par l’ancien préfet ont été annulés ; de faciliter les laissez-passer pour Antsirabe parce que les entreprises textiles ont besoin de faire inspecter leurs productions (masques et autres) avant de pouvoir sceller les containers, et nous éprouvons les pires difficultés à envoyer nos inspecteurs SGS de Tana à leurs usines. Ceci est un frein aux exportations. En tant que société de transports de fonds, nous demandons à ce que l’Etat revoie le prix de carburant à la pompe étant donné la baisse du prix de baril à l’international », selon les explications du Président de la CCIFM.
Lynda A.