PROJET « 50 MILLIONS DES FEMMES AFRICAINES ONT LA PAROLE » : Opportunité pour les femmes entrepreneurs de Madagascar

Le projet « 50 Millions des Femmes africaines ont la parole » – 50MFAP permet aux femmes entrepreneurs africaines de démarrer, de développer, d’agrandir leurs entreprises grâce à un échange dynamique d’idées. Il s’agit d’un marché numérique destiné à connecter les femmes entrepreneurs africaines et à encourager l’apprentissage par les pairs, le mentorat, le partage d’informations et de connaissances. La plateforme couvrira 36 pays et sera accessible sur les téléphones mobiles. Elle permettra également aux femmes d’accéder à la formation en affaires, au mentorat, aux services financiers et aux informations commerciales pertinentes au niveau local, tout en créant leurs propres réseaux de contacts. Ce projet est mis en œuvre  par le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté est-africaine  (EAC)  et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 2017 et durera trois ans. La plateforme de réseautage « 50 MFAP » est subventionnée par la Banque Africaine de Développement (BAD), d’un montant de 12,4 millions de dollars. La subvention sera répartie entre le COMESA, l’EAC et la CEDEAO. Le projet s’inscrit dans le programme genre et affaires sociales du COMESA. C’était en septembre 2016 que le Secrétariat du COMESA a signé un mémorandum d’accord avec EAC, CEDEAO en vue de mettre  en œuvre conjointement le projet « 50 MFAP ».

Opportunités commerciales en ligne

Le programme « 50 MFAP » est lancé officiellement à Madagascar en mois d’octobre 2020.  Le ministère de la population, de la Protection Sociale et la Promotion de la Femme en collaboration avec  l’ONG ENDA Madagascar  à travers son projet ‘’renforcement du rôle de la place des sociétés civiles du sud dans la mise en œuvre d’un agenda 2030 Transformateur’’ ont organisé un atelier pour le  « lancement régional de la plateforme et Dialogue Pluri-acteurs pour l’Intégration de l’ODD  dans la planification locale» le 17, 18 et 19 mars 2021 dans la Région Analanjirofo. « Cet atelier a un double  objectif. Le premier objectif s’inscrit dans la promotion du développement économiques  des femmes entrepreneurs  de la région à travers le numérique pour trouver des  informations sur la gestion d’entreprises, l’accès aux services financiers, la création d’opportunités commerciales en ligne et l’accès aux ressources de formation, contribuant ainsi à leur autonomisation financière. Ainsi, elles feront partie des millions de femmes des pays du COMESA. Le second objectif a pour objectif de renforcer la capacité des parties prenantes dans l’intégration du développement durable dans les planifications locales de développement, plus particulièrement les femmes et les jeunes à travers le cadre d’un dialogue pluri-acteurs », a-t-on communiqué. Ces deux objectifs sont complémentaires et  permettront de faire contribuer à l’atteinte de l’ODD 5 « parvenir à l’égalité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes ».

Libre échange

 Depuis le lancement du projet au niveau national, le ministère de la population,  de la Protection Sociale et la Promotion de la Femme a tenu plusieurs réunions de sensibilisation avec des différentes associations des femmes entrepreneurs malgaches. Le 27 janvier 2021, l’association Entreprendre au Féminin de l’Océan Indien (EFOI) Madagascar a assisté à la séance d’information sur  le projet « 50 Millions des Femmes africaines ont la parole » au siège du ministère à Ambohijatovo. « L’accès à la plateforme est libre mais il est important que l’entreprise ou  le produit fabriqué respecte les normes », a indiqué  Tsiry Nomena  Nantenaina Razafintsalama, Directeur de la promotion de genre auprès du ministère de la population. « Cette plateforme de réseautage est une grande opportunité pour les femmes entrepreneurs malgaches parce qu’elle permet de se connecter avec les femmes entrepreneurs dans les  36 pays d’Afrique et de renforcer ses capacités en termes d’entrepreneuriat. La circulation des produits est libre au sein de  COMESA », a-t-elle rappelé. Il est à noter que les Etats membres du COMESA ont convenu des actions  notamment l’établissement de la zone de libre-échange qui garantit la libre circulation des biens et des services produits ainsi que la suppression de tous les obstacles non tarifaires et tarifaires. Actuellement, le COMESA est composé de 21 Etats Membres africains qui ont convenu de promouvoir l’intégration régionale par le commerce et le développement des
ressources naturelles et humaines dans l’intérêt mutuel de toutes les populations de la région.

Lynda A.