Le FFKM doit passer de louable à légal

A titre personnel je comprends la démarche du FFKM. Les responsables des Eglises se doivent d’œuvrer pour instaurer la Paix là où ils sont envoyés

 

 

Vous me questionnez sur le contenu des résolutions issues des Assises nationales du FFKM dans sa démarche pour la Réconciliation Nationale, je vous répondrais que je n’ai pas de commentaires à faire sur ces résolutions” déclare le Dr Joseph Randriamiarisoa. On sait que ce politicien n’a pas sa langue dans sa poche. On remarque cependant qu’il a mis de l’eau dans son vin. “Le FFKM n’a pas besoin d’avocat. Il est assez grand pour se défendre tout seul” déclare-t-il. “A titre personnel je comprends la démarche du FFKM. Les responsables des Eglises se doivent d’œuvrer pour instaurer la Paix là où ils sont envoyés” précise ce chrétien engagé. “Les catholiques connaissent les déclarations du Concile Vatican II concernant la Réconciliation des Nations. Et à plus forte raison il faut réussir à réconcilier les membres d’un peuple au sein d’une nation” continue-t-il d’expliquer. Il rappelle que dans les années le discours était axé sur la démocratie. En 2014, la “Solidarité des nations” constitue le nouveau centre d’intérêt. Madagasikara n’échappe pas à cette tendance.

 

Avant de marcher vers la solidarité des nations, il faut que les citoyens de chaque pays, les membres de chaque nation trouvent la paix intérieure et “la paix sociale”. De cette paix sociale on va vers un pays ou une nation épanouie vivant en unité nationale. “C’est dans ce sens que je perçois les efforts entamés par le FFKM” souligne-t-il. Toutefois…

 

Démarche louable…

Le problème selon le Dr Joseph est que la démarche du FFKM a été biaisée peu après le départ. Le FFKM a réussi à faire se rencontrer autour d’une table les 5 derniers présidents. Un tour de force qu’il faut admirer. Malheureusement, le FFKM n’a pas su tirer profit de ce grand résultat. Lors de la deuxième rencontre les 5 responsables sont passés de Raiamandreny en protagonistes. Un Raiamandreny n’a pas de desiderata à poser sur la table lors d’une négociation. Une fois que chaque ancien président ou celui en exercice pose ses conditions préalables il devient un simple participant. Les conditions sont biaisées.

 

…Vers une légalité improbable

Le deuxième grand problème est que le FFKM n’avait pas la force exécutoire pour réaliser les résolutions qu’il pourrait obtenir. Il n’avait pas les moyens financiers pour avoir les coudées franches. Il n’avait pas la légalité pour agir. Le FFM avait cette légalité. Comment faire en sorte que le FFKM revêt cette légalité qui lui fait défaut ? Et le Dr Joseph de rappeler que tout un chacun connaisse les raisons qui ont poussé le Pr Zafy à quitter la table de négociation. “En fait, cette recherche de la légalité constitue la principale raison de son départ” rappelle le Docteur Joseph un proche du Pr Zafy Albert. Aujourd’hui les assises nationales ont accouché de ces nombreuses résolutions, comment les réaliser ?

 

 

Le Docteur n’est pas le seul citoyen qui essaie d’analyser le problème actuel. La question qui peut se poser est : “” Une question parmi tant d’autres pour permettre au FFKM de passer de “démarche louable à légale”. Le résultat demeure incertain quand bien même le comité de suivi devient un comité légal avec force exécutoire.

 

Ravaoarisoa Ginette